La religion, un cours donné « du dedans »
A l'Institut de Théologie, les futurs professeurs de religion du diocèse ont reçu leur diplôme.
L'année scolaire était déjà terminée depuis quelques jours, mais les enseignants qui se sont retrouvés le 29 juin au Séminaire de Tournai ont été invités à se mettre en rang pour la photo... Une fois n'est pas coutume, mais cela valait bien une telle exception puisque ces instituteurs et professeurs recevaient un diplôme, celui qui va leur permettre de donner cours de religion.
Pour le plus grand nombre d'entre eux (d'entre elles, serions-nous tentés d'écrire, puisqu'il s'agit de femmes pour la plupart), ce parchemin donne accès au cours de religion dans l'enseignement fondamental, donc maternel ou primaire. Et trois profs ont reçu leur sésame pour l'enseignement dans le secondaire. Les autres devront encore travailler durant les vacances pour remettre leur TFF (travail de fin de formation).
En introduisant la séance dans le grand auditoire du Séminaire, l'abbé Christophe Cossement, directeur de l'Institut Supérieur de Théologie du diocèse de Tournai, a planté le décor de l'enseignement de la religion : ni un cours d'histoire des religions, ni un cours extérieur, comme certains voudraient qu'il le devienne, mais un vrai cours confessionnel, donné « du dedans », avec un contenu de vie. Un cours qui permet aux jeunes de remplir leur vie par Dieu plutôt que par du vide, du futile, du commercial...
Finalistes Juin 2017 - Maternel
Finalistes Juin 2017 - Primaire
Se laisser tirer vers la lumière
En prélude à cette proclamation, les futurs diplômés et leurs proches s'étaient retrouvés à la chapelle du Séminaire en compagnie des professeurs et des inspecteurs pour une célébration eucharistique d'action de grâces pour l'année écoulée. C'était la fête des saints Pierre et Paul, deux témoins du Christ, deux colonnes de l'Eglise comme l'a dit l'abbé Cossement dans son homélie. Pierre et Paul n'étaient pas parfaits, loin de là, et pourtant Dieu les a choisis. Car « Dieu ne veut pas avoir affaire à des gens irréprochables mais à des personnes qui se laissent tirer vers la lumière. »
A l'heure des intentions, l'assemblée a prié pour celles et ceux qui annoncent la bonne nouvelle, ceux qui sont persécutés au nom du Christ, les parents et éducateurs, les malades. En début de célébration, l'abbé Cossement avait invité à prier en particulier pour l'un de ses confrères malades, l'abbé André Parent. Il faut dire que l'un et l'autre fêtaient ce jeudi 29 juin le 20ème anniversaire de leur ordination presbytérale à la cathédrale de Tournai. Comme celles et ceux qui allaient être diplômés quelques instants plus tard, ils méritent toute notre gratitude et nos encouragements...
Mot d'accueil, par Christophe Cossement
Un cours de religion, ce n'est pas un cours d'histoire des religions, une étude extérieure. Comme cours confessionnel, il est donné du dedans: Dieu est quelqu'un a qui on peut adhérer et cela est bon.
l'existence d'un cours de religion renvoie à un élément constitutif de l'être humain: la place en chacun pour un absolu. Cette place existe, et si on ne la remplit pas par Dieu — si on ne laisse pas Dieu la remplir — on la remplit par autre chose, que l'on promeut au rang d'absolu. Le danger c'est lorsqu'on n'y fait pas attention et qu'on la remplit de vide, de futile, ou de commercial. La part la plus riche de nous devient une part de marché, et nous devenons le troupeau des multinationales ou des prêcheurs de jihad. (ici, Axel ajouterait que de toute façon c'est fashion !)
Au contraire, je vous souhaite de pouvoir éveiller chez les jeunes ce sens de l'absolu qui est en eux, et de le remplir de la recherche inlassable de la vérité et de l'amour, même lorsque cette recherche est difficile et exige la maîtrise de soi.
Homélie de l'abbé Christophe Cossement
Galerie
-
Créé parDiocèse de Tournai