Dimanche dernier, les caméras de la RTBF ont retransmis en direct et en Eurovision la messe dominicale depuis l’église Saint-Rémy.

C’était l’effervescence à la rue de l’église en ce dimanche de Saint-Valentin. Dès 10h, les places de parking se faisaient rares aux abords de l’église Saint-Rémy. Sur la petite place jouxtant le bâtiment religieux, plusieurs camions de la RTBF avaient pris place et une trentaine de techniciens, qui s’affairaient depuis la veille, réglaient les derniers détails. À l’intérieur de l’église, les fidèles étaient nombreux. Les spots lumineux, le câblage et les sept caméras installées donnaient à l’édifice sacré une apparence de studio de télévision. À l’entrée, le régisseur Sébastien Génicot donnait ses dernières instructions.

«Tout est prévu selon un fil conducteur précis. Dans le fond de l’église, une caméra 86x capte les gros plans. Une autre caméra capte l’organiste et la flûtiste tandis que nous voyageons dans l’église avec une steadycam. Le commentaire est dit depuis la sacristie. Tous les techniciens présents travaillent pour l’équipe de Charleroi et les images sont transmises simultanément sur la Deux et sur France 2 », confiait le régisseur de la RTBF qui a également travaillé sur la retransmission d’une messe de Noël depuis la prison de Marche-en-Famenne.

Vers 10h45, les 830.000 téléspectateurs de l’émission «Le jour du seigneur » avaient les yeux braqués sur la châsse en laiton contenant depuis 1874 les ossements de Valentin de Terni. Ce sont ces images qui ont ouvert le programme télévisé pour mieux expliquer la mise à l’honneur de la paroisse montagnarde en ce jour de la fête des amoureux. L’abbé Luc Lysy, doyen de Charleroi, a présidé la célébration. Guillaume Houcke, l’organiste de la paroisse, accompagné par la flûtiste Chloé Hendryckx et l’ensemble vocal «Pays Noir» ont créé l’ambiance musicale religieuse.

À l’initiative d’un montagnard

L’idée d’inviter les caméras de télévision à l’église Saint-Rémy revient au montagnard Pierre Dujeu qui veillait dans l’ombre à canaliser les entrées dans l’église et les sorties durant la retransmission télévisée.

«Tout est parti de l’arrêt de la fête du printemps qu’organisaient des gens de la paroisse. Il fallait trouver une autre manifestation paroissiale. Comme la Saint-Valentin tombait un dimanche, j’ai contacté via internet la programmation du Jour du Seigneur et j’ai reçu en août une réponse de la direction des médias catholiques de Belgique », raconte Pierre Dujeu qui gère aussi la page web des «pèlerins de saint Valentin ». Plusieurs repérages ont eu lieu au préalable par l’équipe télévisée qui a également tourné un petit film sur Montignies. De mémoire de montagnard, on n’avait plus vu autant de monde réuni dans l’église depuis un certain temps.

(Source: Journal l'Avenir)

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Voir aussi:

Saint-Valentin repose à Montignies-sur-Sambre (Reportage RTBF)