10 pistes pour une vraie rencontre interculturelle
Le service pastoral Migrations du diocèse de Tournai organisait le 11 mars dernier une après-midi de réflexion sur l'interculturalité. De nombreux échanges ont été possibles en petits groupes, par écrans interposés.
Quelle meilleure preuve d'une démarche interculturelle que de réunir une soixantaine de personnes, de générations et d'horizons différents ! Tous ont dû appréhender l'aspect technique d'une visio-conférence pour se connecter aux témoignages des autres participants. La formation proposait de réfléchir ensemble à « dix pistes pour une pastorale interculturelle ».
Dès l'introduction, l'abbé Olivier Frölich, vicaire général du diocèse de Tournai, précisait l'approche recherchée : développer la réflexion autour de la pastorale interculturelle, au sens large, avant de chercher à l'appliquer à la situation particulière de la pastorale africaine. Le Hainaut comme le reste de la Belgique est devenu profondément multiculturelle pour deux raisons : la société accueille de nombreux migrants (comme elle l'a fait depuis des décennies). En même temps, elle est composée de générations différentes et de milieux socio-culturels divers, ce qui rend l'interculturalité très riche.
Ensuite, les dix pistes préparées par le service pastoral des migrations ont été présentées. Il s'agit notamment d'être présent aux évènements-clés vécus dans chaque milieu de vie, de donner une place à la rencontre, d'intégrer le prêtre à sa juste place mais aussi de prendre en compte la diversité des cultures. Les propositions concernent également une attention particulière aux questions sociales, ainsi qu'une adaptation aux réalités toujours en évolution. Toutes ces approches sont autant de manière de suivre l'exemple recommandé dans Fratelli Tutti, la dernière encyclique du pape François : « L'ouverture, c'est 'la capacité quotidienne d'élargir mon cercle, de rejoindre ceux que je ne considère pas spontanément comme faisant partie de mon centre d'intérêts, même s'ils sont proches de moi« . (FT N°97).
Lors de la formation du 11 mars, chaque sous-groupe était invité à partager autour de ces pistes. Dans ces échanges sont nés de nombreuses idées. Beaucoup se sont trouvés d'accord pour reconnaître la valeur des repas, et de la nourriture, comme lieu de rencontre en puisant dans la richesse des différences culturelles et de l'âge. Dans les groupes, certains participants ont pu témoigner de ce qui est mis en place chez eux pour accueillir l'autre. « Une vraie famille », c'est ce qu'une jeune femme récemment arrivée en Belgique a trouvé en s'intégrant dans la région de Charleroi, notamment auprès des structures paroissiales. Pendant cette courte après-midi, les personnes ont pu imaginer ensemble comment construire une pastorale interculturelle au quotidien, en ne se contentant pas « des moments où on parle des migrants... » mais aussi de ces « réflexes d'interculturalité » que chacun peut développer. « Ce n'est pas à moi de changer l'autre« , relevait l'abbé Claude Musimar dans sa conclusion, mais « à moi de me mettre à l'écoute de l'autre et me laisser interpeller par ce qu'il m'apporte. » Un écho de ces multiples réflexions sera diffusé prochainement par les canaux diocésains.
AF de Beaudrap
Cathobel
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Créé parDiocèse de Tournai
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