



Migrants et réfugiés : les chrétiens du diocèse sont concernés
Dimanche à la Cathédrale de Tournai, on a prié et chanté dans beaucoup de langues au cours de l'eucharistie célébrée à l'occasion de la journée mondiale du migrant et du réfugié.
En pharsi, en ourdu, en malgache, en indi... c'est en ces langues que les intentions ont été dites dimanche à la Cathédrale durant la messe célébrée dans le cadre de la journée mondiale du migrant et du réfugié. Le livret était en français et l'assemblée a ainsi pu s'unir à la prière pour les gouvernants du monde, les habitants de notre pays, ceux qui sont insultés et rejetés à cause de la couleur de leur peau... Et à d'autres moments de l'eucharistie on a aussi entendu des langues étrangères, notamment pour le Gloria, la première lecture et un chant final à Notre-Dame.
Pour le mot d'accueil, Mgr Harpigny avait laissé la parole à l'abbé Claude Musimar. Le responsable du service pastoral des migrations a d'emblée souligné l'importance de cette célébration : c'était la première fois que la Cathédrale accueillait l'une des eucharisties de cette journée. « C'est un signe qui retentit encore plus fort aujourd'hui. La question des réfugiés est cruelle et interpellante, et notre Evêque lui-même nous interpelle et nous sensibilise à ce sujet. »
Pour cette première, le service pastoral des migrations avait uni ses forces à l'équipe liturgique de la Cathédrale et à l'équipe pastorale des migrants de l'unité pastorale de Tournai-Centre. C'est d'ailleurs au profit des actions de l'UP que la collecte a été effectuée. A l'autel on notait, outre l'abbé Musimar, la présence de Jean-Baptiste Hategekimana, originaire du Rwanda et récemment ordonné diacre. Et les choristes tournaisiens étaient dirigés par Victor Maniang, animateur en pastorale au service des migrations et animateur de la communauté africaine de Charleroi.
L'Eglise a le droit à la parole
Dans son homélie, Mgr Harpigny s'est exprimé comme lors de ses vœux à la société civile : si l'Eglise catholique s'intéresse tellement aux migrants et aux réfugiés, c'est parce qu'elle intervient dans les débats de la société civile, tout en respectant l'Etat de droit. Et le Pape François, qui n'est pas le dernier à intervenir, « essaie de montrer, avec objectivité, les causes réelles des déplacements de populations et il propose de bien agir sur les causes qui provoquent des gens à fuir le pays où ils sont venus au monde. Mais il n'y a pas que les causes à examiner. Il y a surtout à devenir humain, à regarder les personnes qui fuient ou qui sont forcées de partir ».
La journée à Tournai s'est poursuivie par un apéritif dînatoire aux couleurs du monde et la présentation de différentes actions à travers des stands visibles à la Cathédrale. Et n'oublions pas que cette journée du migrant et du réfugié était aussi célébrée à Marcinelle (voir ici les photos), La Louvière et Hautrage-Etat (Tertre, dans le Borinage).
Lire ici l'homélie de Mgr Harpigny
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Créé parDiocèse de Tournai