


Péruwelz: sauver les verrières de Saint-Quentin
Coordonnée par Git Gervais et financée par la Fabrique d’église, la réhabilitation des verrières de l’église Saint-Quentin a débuté.
Des inscriptions sur quelques verrières permettent d’en situer l’âge. S’y retrouve également le souvenir émouvant des donateurs qui ont souhaité embellir leur église. C’est ainsi que l’on peut lire «anno 1914» sur le «souvenir de mariage de Madlle Adrienne Duez» déjà honorée par un «souvenir 1re communion en avril 1906». Le mariage de Madeleine Duez est, quant à lui, repris le 10 juillet 1906.
Les verrières sont plus que centenaires et méritent bien un peu d’attention, car de nombreux trous et des plombs en décomposition en menacent la survie, tout en laissant passer l’eau et le vent qui pourrissent les murs de l’église. Il était grand temps d’intervenir, mais il est impossible de tout restaurer en une fois, tant les coûts sont élevés. «On a commencé par réhabiliter deux verrières pour un montant de 50 000€, explique Paul de Bom. C’est réalisé sur fonds propres par la Fabrique d’église grâce à la vente d’actifs et avec l’accord de l’évêché. »
Six à sept semaines
Les verrières mesurent 2m20 sur 12 mètres. Elles sont constituées de 30 panneaux surmontés d’un arc. Pour enlever le tout, Peter Adrian et son neveu Peter Klassen des Glasmalerei Peters «doivent soigneusement noter l’emplacement de chaque pièce. Les armatures en acier sont encore en bon état, elles devront simplement être sablées pour en enlever la rouille, puis enduites et peintes en noir. Mais les structures en plomb sont complètement détruites. À un point tel qu’au moment où nous enlevons les verres, nous devons les coller avec du tape, parce que tout se plie. Pourtant les vitraux vont être réparés sans problème, parce que la peinture n’est pas altérée. Le travail, entièrement manuel, devrait durer six à sept semaines. Après la repose, on ajoutera une verrière de protection qui agit contre la corrosion, les influences du climat, la pollution et le vandalisme. Tout en isolant le bâtiment.»
Entre-temps, du verre blanc va remplacer les vitraux peints.
Sauver l’ensemble
Git Gervais, dont on peut apprécier les réalisations à la Chapelle Notre-Dame des Affligés et à l’église de Wasmes coordonne les travaux. «Dans un premier temps, nous allons travailler sur deux verrières dont un diagnostic a déterminé qu’elles étaient en très mauvais état. C’est un bon début, mais mon grand bonheur ce serait de poursuivre avec toutes les verrières, en tout cas et dans un premier temps, avec celles du chœur. Et puis d’envisager de restaurer le reste. C’est un patrimoine exceptionnel que nous devons absolument mettre à l’abri. Bien sûr c’est coûteux, mais ce serait très positif en termes de chauffage et de protection du bâtiment.»
On pourrait donc envisager, pourquoi pas, de déposer toutes les verrières et de les remplacer par des fermetures provisoires. De stocker les vitraux ou de les exposer, puis de les restaurer au moment où les budgets seront dégagés. Ceci permettrait donc, à la fois, de mettre l’église à l’abri des intempéries, de réaliser des économies de chauffage et de stopper la détérioration des vitraux.
(Source: Journal l'Avenir)
Voir aussi:
Une église souvent remodelée (Article L'Avenir)
-
Créé parDiocèse de Tournai