Te Deum de la fête nationale 2015
Ouverture
Monsieur le Bourgmestre et Ministre-Président,
Mesdames et Messieurs les Echevins,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Mesdames et Messieurs les membres des Cours et Tribunaux,
Mesdames et Messieurs les membres de Forces Armées,
Mesdames et Messieurs les membres de la Police, du Corps des pompiers et de la Protection civile,
Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique et consulaire,
Mesdames et Messieurs les Anciens Combattants, Résistants,
Mesdames et Messieurs les membres des Associations patriotiques,
Mesdames et Messieurs qui œuvrez dans les différents secteurs d’un Etat de droit,
Mesdames et Messieurs, en vos titres et qualités,
Le Recteur de la Cathédrale, le Président du Chapitre, le Doyen Principal de Tournai, les membres du Chapitre cathédral et moi-même,
Nous vous souhaitons la bienvenue à l’occasion de la Fête Nationale.
C’est en mémoire de la prestation de serment du Roi Léopold Ier le 21 juillet 1831 que la Belgique a choisi la date de la Fête Nationale.
Depuis lors, le processus fédéral, en parfaite cohérence avec la démocratie parlementaire, a conduit à la création de régions, de fédérations et de communautés.
Par ailleurs, étant donné le dynamisme économique de la Belgique et sa situation géographique en Europe, quantité de personnes, de groupes humains et de membres d’autres Etats sont venus s’installer en Belgique. Au début du XXIème siècle, la population qui réside en Belgique est passée par des étapes importantes. Si le français, le néerlandais et l’allemand sont les langues officielles, l’italien, l’arabe, le turc et les langues slaves sont parlées par beaucoup de résidants. Sans oublier l’anglais qui est devenue la langue commune de beaucoup.
Il en résulte que les convictions philosophiques et religieuses sont désormais bien différentes des deux grandes options en vogue en 1831, ou même en 1959 lors de la signature du Pacte Scolaire. Ce sont des éléments dont nous avons à tenir compte pour construire l’avenir.
Deux facteurs importants nous poussent à mieux discerner ce qui est le bien commun, l’intérêt général pour ceux qui vivent ou qui passent en Belgique.
D’abord la poursuite inlassable, malgré les difficultés du moment, de tout ce qui fortifie l’Union européenne. Nous pouvons analyser ce qui est mis en avant pour la zone euro, selon nos convictions personnelles. N’empêche. Les initiatives prises dès la fin de la guerre 1939-1945 pour construire la paix entre les peuples qui vivent en Europe restent une chose excellente. Beaucoup de décisions prises depuis lors sont toujours valables et sources de progrès. Et, dans le domaine de la formation et de la recherche des pôles universitaires et supérieurs, les échanges d’étudiants, de professeurs et de chercheurs sont des signes évidents de progrès pour tous.
Ensuite, dans une région du monde où, selon nos maîtres en civilisation, beaucoup de choses excellentes comme l’écriture ont commencé, les objectifs de quelques groupes terroristes sont un déni du respect de la dignité humaine, sous couvert d’une religion monothéiste. On se pose la question de l’attraction de ces objectifs sur quelques-uns de nos concitoyens relativement jeunes. Sans entrer dans des analyses qui supposent une information précise, des enquêtes minutieuses et un regard honnête sur les mentalités, nous pouvons, en tout cas, appuyer les efforts de toutes les institutions de l’Etat et des associations pour comprendre, agir et interpeller les citoyens afin que chacun puisse prendre ses responsabilités. En regardant la souffrance des exilés, réfugiés venant du Moyen Orient et de beaucoup de régions d’Afrique, où la pauvreté ne cesse de croître, notre cœur est bouleversé. Nous ne pouvons qu’encourager tous ceux qui, dans ces régions du monde, travaillent inlassablement à la faire advenir la justice et la paix.
La Fête Nationale est un moment fort du vivre ensemble. Parmi les signes de cette fête, le Te Deum est proposé à la demande du gouvernement fédéral, demande qui est transmise par les gouverneurs de province.
C’est, par conséquent, comme citoyens de la Belgique que nous participons à cette cérémonie.
Prière universelle
1. Nous te prions, Seigneur, pour le roi Philippe : accorde-lui la sagesse et le discernement, et tout le courage nécessaire, afin qu’il puisse exercer dignement ses fonctions au service de tous.
Nous te confions aussi la Reine Mathilde, et l’ensemble de la famille royale.
2. Seigneur, accorde aux parlementaires fédéraux, aux membres des parlements communautaires et régionaux, aux conseillers provinciaux et communaux, le sens du bien commun dans l’exercice de leurs fonctions législatives, décrétales et réglementaires.
3. Seigneur, donne aux membres du gouvernement fédéral, des gouvernements communautaires et régionaux, à ceux qui exercent le pouvoir exécutif au niveau provincial et communal, le souci d’œuvrer pour le bien de tous.
4. Seigneur, donne à tous ceux qui exercent une mission dans le cadre du pouvoir judiciaire d’agir dans la droiture et avec le sens de l’humain.
5. Seigneur, accorde à tous ceux qui exercent une fonction dans les mondes de l’éducation, de la formation et de l’information d’œuvrer dans le souci de chercher la vérité et la justice.
6. Seigneur, tu promets le bonheur aux artisans de paix. Accorde aux Forces Armées discernement, habileté et volonté de combattre toute forme de mal, qui annihile la paix. Souviens-toi de ceux qui sont engagés dans la police, les pompiers et la protection civile, afin que les citoyens jouissent de la paix et de la sécurité. Souviens-toi de tous ceux qui, au cours des guerres, ont donné leur vie pour la sauvegarde de la liberté, tant en Belgique qu’à l’étranger. Souviens-toi de ceux qui sont envoyés à l’étranger dans le cadre d’une mission humanitaire. Souviens-toi de tous ceux qui, au nom de leurs convictions philosophiques et religieuses ouvrent le dialogue avec des membres, des groupes d’autres religions ou convictions. Souviens-toi de tous ceux qui oeuvrent à l’accueil des étrangers, des exilés, des réfugiés dans le souci de la justice et de la paix.
7. Seigneur, quantité d’associations se mettent au service de groupes humains, qui vivent l’épreuve, l’exil ou la maladie. Souviens-toi des associations dans lesquelles les concitoyens belges se donnent corps et âme.
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Créé parDiocèse de Tournai