Messes de Noël : toujours une tradition
Il y a quelques jours, alors que nous nous apprêtions à célébrer la Nativité, le Courrier de l'Escaut s'interrogeait sur la « tradition » des messes de Noël. Conclusion de nos confrères picards : les veillées de Noël sont toujours appréciées pour leur côté chaleureux.
C'est un week-end chargé qui s'annonce pour les prêtres wallons picards. En plus d'assumer leurs messes habituelles, les veillées de Noël et celles de minuit viennent compléter leur horaire. Oui, les cérémonies de Noël ont la cote, malgré ce que l'on pourrait croire. Qu'on le célèbre un peu en avance – avant de manger le festin – ou que l'on se déplace à minuit pour admirer le petit Jésus remonter l'allée, les messes de Noël semblent attirer pas mal de monde dans les églises de la région.
Dans l'unité pastorale de Belœil-Bernissart, les veillées célébrant la naissance du Christ avaient été annulées il y a quelques années. Pour manque de participants ? Difficulté des horaires ? Manque de motivation des paroisses ? L'histoire ne nous le dit pas... Cependant et à présent, les veillées revivent. « Cela fait un an que je suis arrivé dans la paroisse, explique l'abbé Yves Verfaillie, responsable de l'unité pastorale de Belœil-Bernissart. J'ai été étonné qu'il n'y ait pas de messe. J'ai 51 ans, il n'est pas question de faire sans messe de minuit. Même si je n'avais que 10 personnes, c'est important. Nous l'avions organisé dans une paroisse centrale à tout le doyenné et nous avons eu plus de 180 personnes ! En 27 ans de ministère, je n'ai jamais eu autant de monde pour une messe de minuit ! »
Un miracle de Noël ? Pas vraiment ! Les crèches vivantes organisées dans de nombreuses paroisses, les chants généralement interprétés par une chorale, les animations et l'homélie adaptée en font des célébrations accessibles à tous et particulièrement aux enfants. « Même pour des familles non pratiquantes, c'est important. Ce sont des retrouvailles familiales. Beaucoup de personnes viennent accompagner de petits enfants. Même s'ils s'endorment, ce n'est pas grave, c'est même charmant », ajoute l'abbé.
On pourrait penser que la tendance à croire que les messes de Noël n'attirent plus les foules vient du fait que plus est grand le nombre de paroisses aux mains d'un seul doyen, au moins de messes peuvent être organisées. Ou du moins pas toujours dans sa paroisse favorite. « On diminue les messes du quatrième dimanche de l'Avent. Mais chaque paroisse a au moins une célébration se rapportant à Noël », assure le responsable de l'UP Belœil-Bernissart.
Dans tous les cas, les messes de Noël semblent rester une tradition pour de nombreuses personnes, pratiquants convaincus ou non. « J'ai toujours insisté pour garder les chants traditionnels. Douce nuit, Il est né le divin enfant... Ce sont des chants qu'on n'entend qu'une fois par an. C'est incontournable, remarque l'abbé Verfaillie. Je pense que cela joue dans la tradition. Les personnes ressentent également une certaine sensibilité à la naissance d'un enfant, d'une vie. Et pas n'importe laquelle, celle du sauveur ! »
Lire ici deux autres témoignages
(Articles d'Eloïse Speleers, Courrier de l'Escaut du vendredi 22 décembre 2017)
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